Par Julie DUNOUHAUD
Responsable pédagogique : Fabien DESPINASSE
L’aspect sécuritaire des politiques française et européenne, jusque-là relégué au second plan par l’actualité liée au Covid-19, revient sur le devant de la scène dans un contexte international incertain, avec notamment de nombreux conflits aux portes de l’Europe. Toutes les industries de la défense sont appelées à se remettre en marche pour pallier aux éventuels risques d’escalade. L’Europe toute entière, emmenée par la France et l’Allemagne, doit faire preuve d’unité pour renforcer la constitution d'une industrie européenne de la défense.
Dans cet environnement instable, exacerbé par les tensions internationales et la crise sanitaire, l’économie de nombreux pays, dont la France, est en berne. Pour faire face à cette baisse, le nouveau gouvernement emmené par Jean Castex a proposé un plan de relance national (I). Les secteurs soutenus par le plan n’étant pas encore annoncés, l’industrie de la sécurité et de la défense se prépare de son côté (I.1). Plusieurs rapports présentés au gouvernement préconisent une prise en compte du secteur dans la relance de l’économie. La Loi de Programmation Militaire (LPM) 2019-2025 prévoit elle une augmentation du budget des armées de 1,7 milliards chaque année jusqu’en 2022. Sur le territoire national, les propositions du Ministère de l’Intérieur viennent soutenir les forces de l’ordre (I.2). La proposition française et l’appel des industriels s’inscrivent dans une volonté de remise en marche rapide des économies, notamment via le plan de relance européen voté le mardi 21 juillet par le Conseil Européen (II). Cette veille résolument tournée vers l’international rappelle aussi les tensions entre la Grèce et la Turquie qui sont à nouveau sur le devant de la scène.
I. Le nouveau gouvernement propose un plan de relance de l’économie française
Suite à la crise inédite résultant à la fois d'une pandémie puis d’une mise à l’arrêt de l’activité économique, le PIB de la France devrait baisser de 13% en 2020[1]. A cela s’ajoute un déficit budgétaire de plus de 220 milliards d’euros, qui va continuer de s'accroître si des solutions ne sont pas trouvées rapidement.
En réponse à ces chiffres alarmants, le nouveau gouvernement a proposé mi juillet, un cadre de relance de l'économie au sein de la déclaration de politique générale, devant l’Assemblée Nationale[2]. Ce plan de relance est nécessaire pour accompagner la consommation et les investissements, et ainsi éviter les licenciements et fermeture d'usine. Le ministère de l’Economie et des Finances a mis en place la semaine dernière un outil d’aide en ligne[3] visant à répondre aux interrogations des chefs d’entreprises, et les accompagner face à la crise du Covid-19. Le cadre de relance pourrait enrayer la crise et relancer la croissance via la baisse des impôts et des charges, couplé à de plus importantes dépenses publiques. Le détail de ce plan organisé autour de quatre volets (formation, transition écologique, investissement industriel et solidarité) doit être présenté lors du Conseil des ministres de rentrée, le 24 août, pour être intégré au projet de budget pour 2021. Des interventions ciblées sur les filières comme l’automobile et l’aéronautique, ainsi qu’une relocalisation des productions stratégiques sur le territoire national sont annoncées.
Le Sénat à lui aussi publié un rapport[4] proposant une politique de relance de l'économie sur 6 secteurs clés (agriculture, communications, énergie, entreprises, logement, tourisme). Ces six groupes de travail ont permis de faire le point sur la situation de chaque serveur, sur l’évolution des dispositifs publics de soutien, sur les adaptations souhaitées par les professionnels et sur des préconisations .
La Cour des comptes dresse pour sa part un tableau inquiétant post-crise des finances publiques dans son rapport annuel[5]. Plus spécifiquement, c'est la chute «massive» des recettes publiques d'environ 135 milliards d'euros qui explique «les deux tiers du relèvement du déficit». La Cour des comptes recommande ainsi une action «crédible» de redressement des comptes publics en menant des efforts structurels sans casser la croissance sur la durée. Si le rapport ne traite pas spécifiquement l’industrie de la défense, il évoque l’utilisation des drones militaires aériens. Devenus incontournables au sein des armées, leur prise en compte a été estimée comme trop tardive alors qu’ils revêtent une dimension stratégique importante. Il est évoqué la nécessité de conclure des coopérations européennes pour garantir un cadre légal commun.
Olivier Dussopt, nouveau ministre délégué aux Comptes publics, ne se fait lui aucune illusion sur les conséquences d'un plan de relance aussi massif sur les finances nationales. : "La dette publique va augmenter", rappelle-t-il, faisant valoir que si pour lui le remboursement "le plus rapide sera la mieux", cela demandera toutefois plusieurs "années"[6].
1. Le secteur de la sécurité et de la défense prend les devants pour relancer ses activités
Si un volet du plan de relance concerne les industries françaises au sens large[7], le complexe militaro-industriel est inquiet, la crise sanitaire impactant directement ses activités. En cause, la dualité (civile et militaire), notamment dans le secteur aéronautique, dont la grande partie des bénéfices provient du civil. Depuis la crise, les flottes d'avions sont restés cloués au sol longuement, privant le secteur d’une grande partie de ses recettes. Les exportations jouent également un rôle important dans l’industrie française (entre 40 et 60% des recettes), et certains clients étrangers pourraient annuler leurs commandes du fait du contexte économique. Si la Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD) française abrite un savoir-faire et une excellence technologique indiscutables, elle peine à se financer. Pour contrer cette baisse des exportations, il faudrait que l’Etat lui-même passe des commandes (comme il l’a fait avec les hélicoptères Caracal).
A contre-courant de l'actualité, la France vient de livrer à l'Inde les cinq premiers Rafale commandés. Le contrat, signé en 2016, représente près de 8 milliards d’euros pour une livraison totale de 36 Rafale. Dassault Aviation devrait livrer 13 Rafale au total[8] cette année, et la Croatie pourrait également devenir un client, en rachetant des Rafale d’occasion auprès des armées françaises.
Sur un autre sujet, la maîtrise de l’intelligence artificielle et robotique, considérée comme une avancée technologique stratégique de notre BITD, a été évoquée via les robots SALA (systèmes d’armes létaux autonomes). Dans un rapport déposé à l’Assemblée Nationale[9] récemment, les députés se sont farouchement opposés au développement de ces systèmes d’armes létaux pleinement autonomes, et c’est dans cette perspective qu’ils appellent de leurs vœux la poursuite des négociations internationales dans un cadre multilatéral, avec un durcissement du droit international sur le sujet. En revanche, la recherche dans le domaine doit être maintenue et il faut approfondir les efforts engagés dans le cadre de la stratégie nationale pour une intelligence artificielle de défense, au risque d’un déclassement stratégique.
Un autre rapport[10] de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat appuie le besoin de soutenir l’industrie de défense. Il est rappelé que cette industrie qui emploie plus de 200 000 personnes en France constitue l’un des seuls excédents commerciaux de notre pays. De ce fait, la BITD a su faire face à la crise sanitaire, mais aura besoin d’aide pour surmonter la crise économique. Le rapport conclut par « Parce qu’il s’inscrit dans la durée, parce que les menaces paraissent parfois lointaines, l’effort de défense est souvent le grand sacrifié des périodes de disette budgétaire. »
Il est indispensable d’éviter cet écueil dans les mois qui viennent, car si la France n'est pas à la hauteur de ses ambitions, nous ne pourrions faire face aux menaces externes et internes. La relance et la consolidation de la BITD doivent s’appuyer sur deux piliers : le dynamisme des commandes publiques, aussi bien pour la R&D que pour la production ; et la mise en place d’outils adéquats pour financer le développement des entreprises (fonds stratégique d’une part; et dispositifs permettant d’autoriser les prises de participation étrangères en préservant la souveraineté). Les prochaines années vont être charnières pour la survie d’un des derniers écosystèmes industriels français, qui a la particularité d’être indispensable à toute souveraineté, et à la protection des Français.
Vient s’ajouter aux autres rapports déjà mentionnés celui du député Griveaux, concernant la place de l’industrie de défense dans la politique de relance[11]. L’enjeu de ces travaux consiste d’abord à évaluer l’impact de la crise actuelle sur les entreprises de la BITD. Il est estimé que la non mobilisation de l’industrie de défense comme vecteur de relance est autant une faute stratégique qu’une erreur économique. En effet, la situation de l’industrie de défense justifie un soutien de l’État non seulement en raison de son poids dans l’économie française, mais aussi pour son caractère stratégique. Il est préconisé de poursuivre l’effort de financement de la R&T et de la R&D par la dépense budgétaire, ainsi qu’une extension des dispositifs de financement. Le décalage des commandes plutôt que des annulations pourrait être une solution à court terme. Un appui de l’Union Européenne apparaît aussi important, la place de la France dans Europe de la défense étant centrale.
2. La sécurité nationale, revalorisée par des annonces du Ministère de l’Intérieur
Sur la sécurité intérieure, plusieurs annonces ont été faites dans les dernières semaines. Lors de sa visite à Nice il y a deux semaines, le Premier Ministre a annoncé des mesures supplémentaires[12] pour la sécurité de proximité : le renforcement des effectifs locaux, ainsi que son feu vert à une expérimentation visant à renforcer le pouvoir des policiers municipaux. Ce déplacement tenait à réaffirmer l'état de droit sur le territoire national, en réponse à des épisodes récents de violence en France. Le Conseil national de la sécurité des transports en commun s’est lui réuni[13] le 5 août. Pour répondre aux augmentations d’actes de délinquance, Gérald Darmanin a annoncé le doublement des patrouilles de gendarmes et policiers dans les transports en commun, et par le développement de la vidéoprotection. Ces annonces ont été traduites dans les faits par des opérations de communication menées par des préfets. D’autres mesures telles que la mise en œuvre d'un dispositif d'assistance au service des policiers victimes d'agression,[14] et l’allocation de 2 300 véhicules neufs vont venir renforcer dès cette année les moyens des forces de l’ordre.[15] Enfin le ministre de l'intérieur accompagné par le Président de la République a annoncé 10 millions d’euros d’indemnité spécifique pour les effectifs de police nationale mobilisés la nuit.[16] Il s'agit aussi d'une manière de signifier son soutien aux forces de l'ordre dans une médiatique tourmentée pour ces dernières et de retisser un peu plus les liens entre le ministère et ses troupes.
Il ressort de tous les rapports récents qu’une prise en compte d’un budget alloué exclusivement à la défense est primordiale dans la reconstruction de notre économie et dans la protection de notre territoire. La question des ambitions françaises en termes de sécurité et de défense est posée par Jean-Michel Bezat dans une tribune du journal Le Monde « La France a-t-elle les moyens de ses ambitions : maintenir – seule en Europe après le Brexit – un « modèle d’armée complet », capable à la fois de se projeter hors des frontières, de lutter contre le terrorisme dans l’Hexagone et d’entretenir une coûteuse force de dissuasion nucléaire ?[17] »
Le nouveau secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, estime lui aussi que "l'Europe doit faire partie de la solution" aux problèmes nationaux.
II. Un plan de relance européen inédit voté le 21 juillet
Réunis pour répondre aux conséquences économiques et sociales de la pandémie de coronavirus, les 27 Etats européens ont trouvé dans la nuit du 21 juillet un accord sous l’égide du Conseil Européen. Cet accord se traduit par l’adoption du prochain budget pluriannuel de l'Union Européenne 2021-2027 de 1.074,3 milliards de d'euros, accompagné d’un plan de relance[18] de 750 milliards d'euros. Pour la première fois, la Commission va emprunter au nom de l'Union européenne et répartir les fonds entre des prêts et des subventions accordés aux différents Etats.
Le principal point adopté réside dans l’allocation de subventions pour les pays les plus impactés par le Covid-19. Le principe de prêt a été arraché de haute lutte aux Etats frugaux qui n'en voulaient pas. Sur un total de 750 milliards d’euros, 672,5 milliards d'euros sont répartis en deux grandes catégories : les prêts (360 milliards) et les subventions (312,5 milliards). La répartition exacte de ces dernières n'est pas précisément connue. Cependant nous savons déjà que l'Italie, l'Espagne et la France (les trois pays les plus touchés par le Covid-19) devraient, pour les deux premiers, recevoir 60 milliards d'euros de subventions, et 40 milliards d'euros pour l'Hexagone.
L'accord fait ainsi basculer l'Europe dans une nouvelle dimension, celle d'une forme de solidarité budgétaire, un pas vers une forme de fédéralisme. La France et l’Allemagne qui sont restés unis jusqu’au bout dans ce processus, se sont réjouis de l’issue de ces quatre jours de négociations.
Le ministre français des Finances Bruno Le Maire a quant à lui déclaré « La relance, c'est maintenant, il n'y a pas un instant à perdre, donc. Nous disposons dès maintenant de 40 milliards d'euros supplémentaires que nous allons pouvoir ajouter à l'argent du budget français […] à l'intérieur des 100 milliards » prévus pour le plan de relance national sur deux ans.
L’aspect sécuritaire ne figurant pas non plus en tête des objectifs à atteindre du plan de relance européen, il doit être activé via d’autres biais. L’influence l’UE à l’internationale est fragilisées par la crise, et elle doit plus que jamais afficher une stratégie claire en termes de défense. La Politique de Sécurité et de Défense Commune (PSDC)[19] de l’Union Européenne doit être couplée à d’autres initiatives pour être pleinement efficiente.
Le Fonds européen de défense[20] (FED) a été proposé pour la première fois par la Commission européenne en novembre 2016. Il s’agissait d’accroître via ce Fonds les investissements communs des Etats membres et de l’Union dans le domaine de la défense. Son objectif est de tendre vers une Europe de la défense plus complète et en particulier à un renforcement de l’autonomie stratégique de l'Union Européenne vis-à-vis des autres grandes puissances. Les Etats-Unis ont décidé fin juillet de déplacer 12000 militaires basés en Allemagne[21] vers d’autres pays européens, évoquant la Belgique et l’Italie. Voulu par la France, le FED ne faisait pas l'unanimité et sa dotation a en effet fait l'objet d'intenses négociations pour finir par retomber à 7 milliards sur les 1074 milliards de budget européen pour la période 2021-2027. Fin mai, les ministres de la Défense allemand, français, espagnol et italien avaient écrit au chef de la diplomatie européenne Josep Borrell pour rappeler la nécessité d'un FED ambitieux, le jugeant « essentiel pour financer et renforcer la recherche et les capacités de développement qui renforceront notre aptitude à faire face aux multiples crises et menaces mondiales[22] ». Emmanuel Macron a toujours souhaité une « Europe de la Défense » plus structurée, tout en maintenant l’autonomie stratégique française. Si le Fonds représente tout de même une avancée majeure dans la construction d’une Europe de la Défense stable, son financement ne sera que de 7 milliards d’euros, le plan de relance l’ayant amputé de moitié.
Même les pays les plus réfractaires pourraient changer d’avis rapidement, notamment pour contrer la montée des Etats-Unis et de la Chine en tant que compétiteurs stratégiques. Les nombreuses zones de conflits en marge de l’Europe (Turquie (voir plus bas), Sahel, Libye, Ukraine etc.) renforcent cette nécessité de coopérer sur une défense européenne commune. A ce titre se développe ces dernières années des programmes d’armement exclusivement européens, notamment entre le France et l’Allemagne et le Scaf[23], le Système de combat aérien futur (opérationnel à partir de 2040). Safran Helicopter Engines et ZF Aviation Technology ont annoncé le renforcement de leur partenariat sur le marché de la motorisation en Europe pour développer l’Ardiden 3TP, un turbopropulseur 100% européen pour applications militaires.
L’Union Européenne a su montrer avec la signature de cet accord qu’elle pouvait trouver des compromis entre ses membres, faisant preuve de dialogues ouverts et proposant des solutions concrètes. La construction européenne doit aujourd’hui passer par une coopération en terme de défense. L’allocution de budgets consacrés exclusivement à ce secteur permettrait également de valoriser du matériel européen et non dépendre d’autres Etats extérieurs.
Toujours dans l’actualité internationale :
Mercredi 22 juillet, quinze navires militaires turcs ont pris la mer pour accompagner un navire d'exploration gazière sous-marine, Oruc Reis, en Méditerranée orientale[24]. Une activité très près de la plus orientale des îles grecques, Kastellorizo, à 2 km du rivage turc, qui a conduit Athènes à mettre, peu après, sa marine en état d'alerte. Cette course aux hydrocarbures ravive les tensions entre les deux pays. Athènes a appelé Ankara à « cesser immédiatement ses actions illégales » qui « violent sa souveraineté et menacent la paix et la sécurité de la région ». Ankara estime, au contraire, que la zone concernée se trouve « entièrement sur le plateau continental turc tel que délimité par les conventions de l'ONU »[25]. Ces dernières sont complexes et sujettes à interprétations. La souveraineté grecque sur Kastellorizo gêne les projets d'Ankara de détenir une zone économique exclusive continue jusqu'à Chypre. Cette action exprime la volonté turque de contrôler une partie de la région via les énergies.
La Grèce dénonce d’ailleurs l'accord turco-libyen signé l'année dernière, sur le partage des espaces maritimes entre Ankara et la Libye, qui élargit le territoire maritime de la Turquie en Méditerranée orientale. Actuellement, la Turquie soutient militairement le gouvernement Fayez el-Sarraj (GNA) contre le pouvoir rival de Khalifa Haftar, soutenu par des mercenaires russes, ainsi que, diplomatiquement, par l'Egypte (qui a menacé d'intervenir militairement) et les Emirats arabes unis.
La Turquie a multiplié les provocations les derniers mois, un navire de guerre turc ayant, début juin, adressé des sommations à une frégate française qui voulait contrôler un cargo turc soupçonné de fournir des armes à des belligérants dans la guerre civile en Libye, malgré un embargo de l'ONU. Emmanuel Macron avait demandé, sans grand succès, le soutien de ses partenaires dans cet incident avec un pays également membre de l'Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). La Turquie est aussi impliquée militairement en Syrie, face à l'Iran et la Russie. Ces tensions résultent de l'expression des visées expansionnistes de Recep Tayep Erdogan et de sa confrontation idéologique avec l'Europe.
L'Union Européenne a déjà dénoncé les forages turcs et menacé Ankara de sanctions. La chancelière allemande, Angela Merkel, a téléphoné au président au soir de l’incident, et a aussi appelé Ankara à cesser ses forages « illégaux ».
Le sujet turc ravivant régulièrement les tensions au sein de l’OTAN, la position de l’organisation oscille entre les deux membres. L’Union Européenne elle soutient un peu plus Paris dans ses prises de position. Des communications plus apaisées doivent reprendre le dessus, la Turquie pouvant être un allié dans la lutte contre le terrorisme et la gestion des flots de réfugiés.
Depuis, mardi 28 juillet la Turquie a finalement suspendu son projet d’exploration des hydrocarbures, un geste qui vise à apaiser les vives tensions avec Athènes, qui salue «une désescalade». La Turquie, candidat pour entrer dans l'UE, “doit s'engager sans équivoque pour des relations de bon voisinage, [l'application] des accords internationaux et la résolution pacifique des disputes en accord avec la charte de l'ONU"[26] a déclaré aux journalistes Nabila Massrali, porte-parole de l’UE.
[1] https://www.insee.fr/fr/statistiques/4638729 [2] Déclaration de politique générale de M. Jean Castex, à l'Assemblée nationale, publié le 15/07/2020. Disponible en ligne sur : https://www.gouvernement.fr/partage/11654-declaration-de-politique-generale-de-m-jean-castex-premier-ministre-assemblee-nationale [3] Document du Ministère de l’Economie et des Finances, publié le 20 juillet. Disponible en ligne sur: https://www.economie.gouv.fr/files/files/2020/coronavirus_faq_entreprises.pdf [4]Rapport présenté à l’Assemblée Nationale, publié le 27/05/2020. Disponible en ligne sur: http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/cion-eco/l15b3015_rapport-information [5] Rapport annuel de la Cour des comptes, publié le 28/07/2020. Disponible en ligne sur : https://www.ccomptes.fr/fr/publications/le-rapport-public-annuel-2020 [6] Interview réalisé par LCI, publiée le 27/07/2020. Disponible en ligne sur : https://www.lci.fr/politique/olivier-dussopt-sur-lci-l-objectif-que-nous-avons-est-de-repondre-a-la-crise-economique-en-tapant-tres-fort-2160257.html [7] Article du journal Le Figaro, publié le 16/07/2020. Disponible en ligne sur : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/a-quoi-vont-servir-les-100-milliards-d-euros-du-plan-de-relance-du-gouvernement-20200716 [8] Article publié par le journal L'usine Nouvelle, publié le 24/07/2020. Disponible en ligne sur: https://www.usinenouvelle.com/article/les-ventes-de-rafale-et-de-falcon-de-dassault-aviation-penalisees-par-le-covid-19.N988574 [9] Rapport d’information, publié le 22/07/2020. Disponible en ligne sur : http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/cion_def/l15b3248_rapport-information [10] Rapport d’information de MM. Pascal ALLIZARD et Michel BOUTANT, publié le 08/07/2020 au Sénat. Disponible en ligne sur : http://www.senat.fr/rap/r19-605/r19-605.html [11] Rapport d’information, publié le 22/07/2020 à l’Assemblée Nationale. Disponible en ligne sur : http://www2.assemblee-nationale.fr/content/download/312629/3036763/version/3/file/2020-07-21+-+rapport+flash+Griveaux-Thi%C3%A9riot.pdf [12] Article du journal Libération, publié le 25/07/2020. Disponible en ligne sur : https://www.liberation.fr/france/2020/07/25/jean-castex-choisit-nice-pour-afficher-sa-ligne-securitaire_1795235 [13] Communiqué de presse du Ministère de l’Intérieur, publié le 05/08/2020. Disponible en ligne sur: https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Communiques/Le-gouvernement-annonce-de-nouvelles-mesures-pour-renforcer-la-securite-dans-les-transports-en-commun [14] Communiqué de presse du Ministère de l’Intérieur, publié le 03/08/2020. Disponible en ligne sur: https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Communiques/Mise-en-aeuvre-d-un-dispositif-d-assistance-au-service-des-policiers-victimes-d-agression [15] Communiqué de presse du Ministère de l’Intérieur, publié le 19/07/2020. Disponible en ligne sur: https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Communiques/2-300-vehicules-neufs-vont-renforcer-des-cette-annee-les-moyens-des-forces-de-l-ordre [16] Communiqué de presse du Ministère de l’Intérieur, publié le 28/07/2020. Disponible en ligne sur: https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Communiques/10-millions-d-euros-d-indemnite-specifique-pour-les-effectifs-de-police-nationale-mobilises-la-nuit [17] Article du journal Le Monde, publié le 13/07/2020. Disponible en ligne sur : https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/13/les-industriels-de-la-defense-veulent-tirer-profit-du-plan-de-relance-pour-gonfler-la-production_6046055_3232.html [18] Document, accord officiel. Disponible en ligne sur : https://www.consilium.europa.eu/media/45109/210720-euco-final-conclusions-en.pdf [19] Les missions en cours de la PSDC. Disponible en ligne sur : https://ue.delegfrance.org/missions-actuellement-en-cours [20] Détails du Fonds de défense européen. Disponible en ligne sur : https://ec.europa.eu/commission/news/european-defence-fund-2019-mar-19_fr [21] Article du journal Courrier International, publié le 30/07/2020. Disponible en ligne sur: https://www.courrierinternational.com/article/securite-les-etats-unis-vont-retirer-pres-de-12-000-militaires-dallemagne [22] Article publié par le journal l’Express, publié le 22/07/2020. Disponible en ligne sur : https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/budget-de-l-ue-le-fonds-europeen-de-defense-seulement-dote-de-7-milliards-d-euros_2131432.html [23] Article du journal l’Usine Nouvelle, publié le 23/06/2020/ Disponible en ligne sur: https://www.usinenouvelle.com/article/video-airbus-explique-le-fonctionnement-du-scaf-le-systeme-de-combat-aerien-du-futur.N978171 [24] Article du journal Courrier International, publié le 22/07/2020. Disponible en ligne sur: https://www.courrierinternational.com/article/hydrocarbures-la-turquie-envoie-des-navires-de-guerre-en-eaux-grecques [25] La règle fondamentale du droit international et de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer est fondée sur le principe de la répartition égale. Ce principe permet aux iles d'avoir une surface relativement moins étendue de plateau continental et de Zones Économiques Exclusives (ZEE). De fait, les îles peuvent même être complètement contournées. À ce stade, de multiples facteurs sont pris en considération, tels que la taille et l'emplacement de ces territoires, ainsi que leur distance par rapport au continent. [26] Article du journal L’Echo, publié le 28/07/2020. Disponible en ligne sur: https://www.lecho.be/economie-politique/international-moyen-orient/La-Turquie-calme-le-jeu-avec-la-Grece/10241329
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