Par Gaëtan DUPUY
A la mi-février 2019, le président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, annonce sa candidature pour une élection présidentielle qui doit se tenir au printemps suivant. La jeunesse et une grande partie d’une population, désabusée, prennent le parti de manifester contre la décision du président. Pour beaucoup, Bouteflika n’est plus apte à gouverner : certains le considèrent comme un symbole du passé, un encombrant symbole qui pourrait condamner le pays à l’immobilisme. De plus, son état de santé -car le président est quasiment grabataire, depuis l’AVC dont il a souffert en 2013-, pose de véritables questions, sur sa capacité à gouverner et à diriger. Les manifestations en Algérie, pour protester contre la décision controversée (il s’agirait même maintenant de plusieurs décisions, en fait) ont pris une ampleur inédite. Pour de nombreux observateurs (écrivains, philosophes, souvent désabusés de la politique algérienne), c’est le début d’une nouvelle ère. C’est peut-être enfin le sursaut démocratique dont l’Algérie avait besoin, pour se débarrasser de la corruption des élites, qui a atteint des niveaux endémiques.
Bouteflika et le processus électoral
Après l’élection controversée de 1999 1(lourds soupçons de fraude électorale 2, la quasi-totalité des candidats majeurs qui s’écartent volontairement de la course à la présidentielle 3), Abdelaziz Bouteflika, brillant politicien qui a fait ses armes au sein de la mouvance nationaliste, prend la succession de Liamine Zéroual, à la présidence.
Déjà à ses débuts, le président Bouteflika, fraîchement adoubé par le processus démocratique, était loin de faire l’unanimité 4 : ironie du sort, il promettait, à la même époque, qu’il n’accepterait la charge de la gouvernance que si celle-ci se retrouvait sanctionnée5par la réelle majorité de la population, encourageant ainsi les votants à venir s’exprimer via les urnes. Il est ironique de voir à quel point la position du président Bouteflika a changé aujourd’hui.
Aux élections présidentielles de 2004, Bouteflika est réelu sans réelle difficulté, avec des chiffres qui témoigneraient d’une écrasante majorité, s’ils ne confinaient pas aussi un peu à l’absurde. Une modification constitutionnelle qu’il fait voter le 12 novembre 2008 -donc quelques mois avant l’élection présidentielle de 2009, échéance politique cruciale pour un personnage qui semble désireux de s’accrocher au pouvoir- lui permet d’abolir la loi qui limitait les candidats à deux mandats consécutifs : il se donne ainsi le droit de se représenter indéfiniment… jusqu’à ce que mort s’ensuive ou que d’autres événements l’arrête. Ses projets sont à nouveau couronnés de succès, quand, au printemps 2009, il remporte le scrutin pour la troisième fois, avec plus de 90% des voix.
Un score exceptionnel, que certains ne peuvent s’empêcher de trouver suspicieux. 6.
Malgré de sérieux problèmes de santé, le président algérien semble bien décidé à tenir le cap, et à conserver ses pouvoirs. Même son AVC, en 2013, ne semble entamer sa détermination (ou la détermination de ceux et celles qui parlent désormais en son nom et au nom de ses « intérêts ») et il se représente en 2014, au grand dam d’une partie de la population algérienne, qui, à l’annonce de sa candidature, descend dans la rue pour protester contre l’acharnement du camp Bouteflika 7. D’importants hommes politiques remettent en question la capacité de Bouteflika à gouverner et même la légitimité d’un homme qui a changé la constitution pour servir ses intérêts 8. On constate même les premières manifestations populaires dans le pays, signe d’un malaise palpable. Les critiques n’atteindront pas Bouteflika et son équipe, qui regagneront le palais présidentiel en 2014, avec des chiffres restant scandaleusement hauts… mais qui ont néanmoins connu une baisse notable 9. Ce scrutin a cependant sérieusement endommagé la crédibilité de Bouteflika et de ses conseillers : la situation est tout simplement explosive 10.
Début 2016, le premier ministre algérien Abdelmallek Sellal, pourtant un fidèle du président Bouteflika, qu’il côtoie depuis des décennies en tant que proche conseiller, présente une réforme d’ordre constitutionnel au Parlement. Adoptée avec une large majorité, la révision constitutionnelle, (qui est avant toute une tentative de réponse, face aux enjeux majeurs, sociaux et sociétaux amenés par le Printemps Arabe) vient réinstaurer l’ancienne limite en matière de cumul des mandats présidentiels successifs : deux mandats successifs maximum. En d’autres termes, cette révision constitutionnelle vise à empêcher le président Bouteflika de se représenter en 2019 : simplement empêcher un candidat de parasiter et paralyser le système, offrir un renouveau démocratique à l’Algérie Et pourtant…
La tentation du cinquième mandat : réactions en chaines
Le président Bouteflika dépose sa candidature le 10 février 2019 11. C’est à partir de là que l’escalade débute. Les manifestations les plus massives débutent dans le nord du pays, dès le 16 février. Les manifestants se jettent sur les symboles qui représentent Bouteflika -notamment ses portraits affichés sur les façades des bâtiments, que d’aucuns considèrent comme des vecteurs permettant la création et la consolidation d’une forme de culte de la personnalité en Algérie 12-, saccageant avec rage, comme une forme d’exutoire tout ce qui pourrait rappeler l’ère Bouteflika, qui semble avoir bien trop duré. Certains symboles invoquant l’histoire du FLN, qui a fait de Bouteflika un héros nationaliste, sont aussi ciblés, comme si les Algériens voulaient se débarrasser d’un passé jugé révolu 13.
En l’espace d’une petite quinzaine de jours, les manifestations prennent une ampleur inédite en Algérie. Début mars, plusieurs sources concordantes affirment que les protestations réunissent quotidiennement 1 million de personnes, prêtes à battre le pavé. Alors qu’un spectre tristement familier se dessine à l’horizon – candidats qui s’écartent de l’élection, sous pression ou en signe de protestation, autorités qui se disent prêtes à user des grands moyens pour museler les protestations populaires 14–, les étudiants et affiliés aux institutions judiciaires répondent favorablement à un appel à la grève générale. Les jeunes sont inquiets pour leur avenir et l’avenir de leur pays, également fatigués de voir un système usé jusqu’à la corde sans cesse tenter de se maintenir en place 15, tandis qu’avocats et magistrats 16, eux, s’inquiètent de voir la loi systématiquement tordue dans tous les sens par une présidence qui semble se moquer de l’état de droit. De nombreuses figures politiques, plus en phase avec la population qu’avec la présidence, décident de démissionner, en un double symbole de solidarité et de population. Attaquée de toutes parts, lâchée par certains de ses alliés historiques, la présidence Bouteflika est confrontée à une crise à l’ampleur historique. Le président et ses conseillers tentent de trouver une solution, et le 11 mars, prennent une décision en deux étapes, qui montre à quel point l’équipe de Bouteflika a méjugé et sous-estimé l’ampleur de la situation.
Et ce jour, le président Bouteflika décide 1) de retirer sa candidature du scrutin, de manière temporaire 2) de toute manière, de reporter le scrutin, le temps que son équipe et lui puissent apporter une modification à la Constitution algérienne, qui modifierait de manière radicale le visage de l’élection présidentielle de 2019.
Si la première étape de la décision semble être une victoire pour le peuple algérien, les manifestants réunis dans les rues, qui représentent toutes les couches de la population -on pourrait presque parler d’une forme d’union sacrée- sont nombreux à déchanter,en apprenant que le président Bouteflika prévoit de tout bonnement annuler la tenue des élections jusqu’à nouvel ordre. La déclaration qui suit l’annonce officielle de son retrait a toutes les caractéristiques d’un piège, certes retors, mais aussi évident : la présidence de Bouteflika veut s’acheter un délai. L’équipe autour du président espère qu’avec le temps les manifestations redescendront en intensité, et que la relative accalmie leur permettra d’abolir en toute discrétion la limite de deux mandats fixée (plutôt, re-fixée) en 2016. Comme si la cinquième candidature du président Bouteflika n’était qu’un problème de procédures et de lois électorales…
En essayant de répondre à un débat profondément ancré dans l’ADN de la société algérienne, avec un outil vaguement légal – vaguement, car cette révision constitutionnelle n’est que l’ultime pirouette, camouflet, des cercles qui gravitent autour du président Bouteflika, et précisément le genre de manœuvres perverses que dénonçait l’ex-président Liamine Zéroual, dans sa lettre en 2014 –, les conseillers de la présidence ont montré qu’ils ne comprenaient pas les demandes des manifestants, et qu’ils étaient donc incapables de prendre le pouls de leurs propres concitoyens.
Il faut également ajouter à tous ces éléments déjà potentiellement explosifs l’état de santé du président Bouteflika, qui suscite d’innombrable débats depuis plus d’une décennie. Même si les services du gouvernement algérien gardent jalousement tous les secrets concernant l’état de santé général du président Bouteflika 17, il n’aura échappé à personne que l’ancien héros du nationalisme n’est plus que l’ombre de lui-même : obligé de quitter le pays en urgence, au plus fort de la crise, pour bénéficier des meilleurs soins d’Europe à Genève, le président Bouteflika semble aux portes de la mort. Pour une grande partie de la population algérienne, Bouteflika n’est plus apte à gouverner et doit renoncer au pouvoir. La jeunesse algérienne, tout spécialement, veut pousser le président qui apparaît trop affaibli,vers la sortie. Aux yeux de cette jeunesse, l’aura du président Bouteflika, qui s’est illustré par ses faits d’armes durant la guerre d’indépendance et durant la guerre civile, signifie peu ou prou : après tout, la nouvelle génération d’Algériens n’a pas connu ces heures sombres de conflit. Et ne souhaite pas regarder vers le passé, mais plutôt vers le futur.
Vers une nouvelle Algérie
Sans surprise, cette annonce du 11 mars n’a pas calmé les ardeurs des manifestants les plus obstinés. C’est même plutôt l’inverse qui s’est produit, puisque les chiffres des manifestations, depuis ce jour, sont en constante hausse 18. Depuis l’annonce du 11 mars, il ne se passe pas un jour sans qu’une personnalité algérienne annonce son soutien aux manifestants des rues d’Alger, de Constantine ou d’Oran ou fustige les tactiques du gouvernement Bouteflika.
Certains trouvent à ces événements un léger goût de printemps arabe, tant au niveau de l’ampleur des manifestations qu’en matière d’utilisation de l’information comme ressource stratégique : à la surprise générale, les médias algériens 19 ont pu couvrir avec une étonnante exhaustivité et objectivité, les manifestations les plus importantes. Certains, cyniques, diront que le pouvoir algérien a renoncé au contrôle de l’information, parce qu’il est trop occupé à préparer sa riposte : laisser tomber l’aspect préventif pour développer l’aspect répressif 20. D’autres, optimistes, penseront que le gouvernement algérien s’est résigné à la transition, et qu’il prend simplement la température du pays, afin de se préparer tranquillement un nouveau départ : préférer une stratégie axée autour de l’immobilisme plutôt que d’embrasser un aventurisme inconscient, qui ne ferait qu’ouvrir de nouvelles fractures.
Autour du clan Bouteflika, le monde semble lentement, mais sûrement s’écrouler 21. La crédilité du dit clan a sérieusement été écornée 22. L’armée a déjà annoncé qu’elle ne prendrait pas les armes contre le peuple 23. Le chef d’état major lui-même, que beaucoup d’analyses dépeignaient comme un proche de Bouteflika, est allé jusqu’à demander le déclenchement d’une procédure constitutionnelle spéciale, pour déclarer le dirigeant inapte à exercer ses fonctions 24. Du côté des politiques, soutiens officiels comme officieux s’effacent lentement 25, face à une contestation qui paraît inarrêtable. Les plus grandes forces politiques du pays se sont détournées du gouvernement officiel. On se rappellera notamment de l’appel du RNP, qui a clairement demandé la démission du président de Bouteflika 26, ou les nombreux oligarques, autrefois proches du pouvoir 27, qui ont quitté le navire à pas de loups, en sentant que le vent tournait. Il est aussi nécessaire d’évoquer le cas d’Ali Haddad 28, un des hommes forts du régime, indéniablement une de ses éminences grises, qui a été arrêté dans des circonstances pour le moins étranges, aux abords de la frontière tunisienne. Le personnage a toujours eu une réputation trouble, et sa chute est un élément décisif de la crise. En effet, il n’est pas exclu que cette affaire soit le début d’une brouille sérieuse entre l’Algérie et la Tunisie…
Pour apaiser les tensions, le pouvoir algérien a effectué deux gestes forts, d’une importance capitale. Un nouveau gouvernement a été nommé : cette nouvelle structure entend rompre, au moins en apparences, avec le lourd passé du régime de Bouteflika29. De nouveaux visages, de nouveaux dirigeants, comme pour signifier à la population que le message anti-corruption a bien été transmis. Puis, à l’heure où nous écrivons, le symbole honni du gouvernement algérien, le président conspué vers lequel tout finit fatalement par revenir, a annoncé qu’il démissionnerait à la fin avril 30. Maintenant que les paroles ont été lancées, on attend l’acte en lui-même… tout en gardant en tête que cette déclaration est loin de conclure les affaires qui bousculent le monde algérien 31.
A l’échelle internationale, les diasporas algériennes, à l’étranger, s’activent pour soutenir le mouvement de contestation populaire 32. Les puissances étrangères occidentales, particulièrement la France, jaugent la situation d’un air prudent, et se gardent, du mieux qu’elles peuvent, au nom de la raison d’Etat et de la diplomatie, de prendre parti… même si certains, notamment au sein des puissances européennes 33 semblent afficher une légère préférence pour les manifestants. Le mouvement des gilets jaunes observe avec admiration et envie les résultats amenés par la rue algérienne. Les voisins de l’Algérie que sont la Tunisie et le Maroc, gardent un œil prudent sur la crise, s’inquiétant de potentiels débordements qui pourraient affecter la sécurité économique de la région 34. En ce qui concerne les partenaires économiques les plus importants de l’Algérie, la Chine se mure dans un silence surprenant. On imagine à quel point cela doit être frustrant pour les dirigeants algériens 35. Pour ce qui est de la Russie, cette dernière n’a aucune envie de voir le gouvernement Bouteflika sombrer et aurait effectivement tout intérêt à aider le président algérien 36. Mais elle a déjà affirmé qu’elle ne s’immiscerait pas dans la politique intérieure algérienne, du moment que les Européens continuent à tenir une stricte position d’observateurs… En somme, sur le plan international, la crise pourrait se résumer à des rivaux qui se regardent en chiens de faïence, aucun des camps n’étant décidé à faire le premier, une erreur.
1Présidentielles 1999 : jeudi 15 avril 1999, Algeria-Watch, informations sur la situation des droits humains en Algérie (2009)
2L’Algérie en campagne, élection présidentielle le 15 avril : la fraude de tous les dangers, bourrages d’urnes et listes gonflées inquiètent les candidats, Libération, José Garçon (1999)
3Présidentielles 1999 : les six candidats se retirent, Algeria-Watch, informations sur la situation des droits humains en Algérie (2009)
4Alger : déprime post électorale. Bouteflika a été désigné président à l’issue d’un voté très contesté ; ni joie ni grande colère dans la capitale, seulement une manifestation petite car interdite,Libération, Florence Aubenas (1999)
5En 1999, lorsque Bouteflika promettait de ne pas s’imposer au peuple algérien, Paris Match, M.G (mars 2019)
7Alger : la police réprime avec force une manifestation anti-Bouteflika,France 24 via AFP (2014)
8Algérie : l’ancien président Liamine Zéroual sort de sa réserve, RFI Afrique (2014)
9Présidentielle algérienne : le camp Bouteflika crie victoire, l’opposition dénonce des fraudes, Le Figaro, Maxime Blanchard (2014)
10Algérie : une leçon de fraude électorale, Courrier international via El Watan (2014)
11Abdelaziz Bouteflika est candidat à un cinquième mandat, BBC (10 février 2019)
12Algérie : la révolte gronde contre le système Bouteflika, Courrier International via Maghreb Emergent (2019)
13Annaba : le portrait de Bouteflika piétiné et brûlé, la moufahada FLN saccagée, El Watan, Mohammed Fawzi Gaidi (22 février 2019)
14Les Algériens défient le mur de la peur, La Croix, Amine Kadi (1er mars 2019)
15En Algérie, dans les manifestations étudiantes : « c’est une République, pas un royaume », Le Monde, Zahra Chenaoui (27 février 2019)
16En Algérie, plus de 1000 juges refusent de superviser la présidentielle, France 24 (11 mars 2019)
18En Algérie, un mouvement populaire en quête de leader face à Bouteflika, Le journal du dimanche, Karim Kebir (18 mars 2019)
19Algerian national media : freedom at a cost, London School of Economics, Middle East Centre Report, Fatima el-Issawi (2017)
20Boualam Sansal : « Les jeunes exècrent le régime mais l’Algérie a peur d’une nouvelle guerre civile », Le Figaro, Alexandre Devecchio, (1er mars 2019)
21En Algérie, fin de partie pour Bouteflika, Courrier International via Liberté Alger (21 mars 2019)
22Algérie : dans le camp Bouteflika, des soutiens fracturés, Le Figaro, Edouard de Mareschal (21 mars 2019)
23Le directeur d’El Watan : « L’armée algérienne va probablement lâcher Bouteflika, L’Obs, Sara Daniel (17 mars 2019)
24Le chef de l’Etat-major demande de déclarer Bouteflika inapte, VOA Afrique (26 mars 2019)
25Algérie : le FLN et le RLD déclarent soutenir le mouvement populaire et appellent au dialogue, Jeune Afrique (21 mars 2019)
26Algérie : le RND, principal parti allié de Bouteflika demande sa démission,Le Monde via AFP (26 mars 2019)
27En Algérie, les principales chaînes de télé appartiennent à des oligarques proches de Bouteflika, Le Monde, Alexandre Berteau (23 mars 2019)
28Algérie : arrestation de l’homme d’affaires Ali Haddad, Jeune Afrique via AFP (31 mars 2019)
29Algérie : le nouveau gouvernement loin de convaincre les contestataires, RFI (1er avril 2019)
30En Algérie, la démission de Bouteflika ne lève pas toutes les incertitudes, Le Monde, Amir Akef (2 avril 2019)
31La démission de Bouteflika… tout sauf une sortie de crise, Courrier International (1er avril 2019)
32Manifestations anti-Bouteflika : la diaspora algérienne afflue et les migrations diminuent, Europe 1, Mathieu Bock & Nour Chahine (18 mars 2019)
33La France préoccupée par la crise en Algérie, Le Figaro, Mathieu Siraud (4 mars 2019)
34Algérie : la Tunisie et le Maroc craignent une déstabilisation régionale, Le Figaro, Adam Arroudj (22 mars 2019)
35Italie, Russie, Allemagne, Chine… L’Algérie en quête de soutiens à l’étranger, France 24, Marc Daou (20 mars 2019)
36Quel rôle pour la Russie dans la crise algérienne ?,L’Orient-le-jour, Clément Hospital (23 mars 2019)
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